Les actualités immobilières de juin 2025
Article rédigé par Isabelle LANTHONY, le 16 juin 2025.

Le marché immobilier entame l’été 2025 dans un climat incertain, entre signaux de reprise et annonces inquiétantes. Tour d’horizon des principales infos à retenir ce mois-ci.
Sommaire : |
L’ÉTAT DU MARCHÉ IMMOBILIER EN FRANCE EN JUIN 2025
Les taux de crédit immobilier se stabilisent
Après plusieurs mois de baisse continue, les taux de crédit immobilier connaissent un léger rebond : 3,11 % en moyenne en mai, contre 3,08 % en avril, selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA.
Un sursaut qui devrait être provisoire, la Banque Centrale Européenne (BCE) ayant abaissé ses trois taux directeurs pour la huitième fois en un an. La tendance de fond reste donc orientée à la baisse, avec des taux attendus sous les 3 % d’ici fin 2025.

Les prix immobiliers repartent légèrement à la hausse
Après six trimestres consécutifs de recul, les prix de l’immobilier ancien montrent des signes d’une relance encore modeste, mais qui pourrait marquer un tournant. Selon l’INSEE, les prix dans l’ancien ont progressé au 1er trimestre 2025 :
- de 0,5 % par rapport au 1er trimestre 2024 ;
- de 1 % par rapport au 4ème trimestre 2024.
Les volumes de ventes poursuivent leur lente remontée
Confirmation de cette (timide) reprise : les transactions dans l’ancien continuent de remonter. Sur les 12 derniers mois, elles ont franchi à nouveau la barre symbolique des 800 000 ventes. Cet indicateur est en hausse depuis octobre 2024, après deux ans et demi d’un repli entamé au printemps 2022.

La hausse des DMTO dans plusieurs départements
Comme prévu par la loi de finances 2025, les départements ont la possibilité d’augmenter temporairement les Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO), communément appelés “frais de notaire”. Le plafond maximal des DMTO peut ainsi être relevé de 4,5 % à 5% du prix de vente, pour une période limitée allant d’avril 2025 à mars 2028.
27 départements ont appliqué cette hausse dès le 1er avril 2025, suivi de 46 autres au 1er mai. 10 nouveaux départements se sont ajoutés à la liste le 1er juin : l’Allier, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Aube, la Corse, l’Isère, les Landes, le Lot, les Deux-Sèvres, le Territoire de Belfort et la Guyane.
MAPRIMERÉNOV’ SUSPENDUE PENDANT L’ÉTÉ
La rumeur enflait depuis quelque temps, elle a été confirmée le 4 juin : le gouvernement a annoncé la suspension partielle à partir du 23 juin (initialement le 1er juillet) de MaPrimeRénov’ pour les travaux de rénovation globale.
La mise en pause de cette aide financière aux travaux de rénovation énergétique est justifiée par plusieurs facteurs :
- un afflux massif de demandes : trois fois plus qu’en 2024 pour les rénovations d’ampleur ;
- une hausse des délais de traitement, qui atteignent 105 jours contre 70 en 2024 ;
- une explosion des fraudes : 16 000 dossiers suspects, soit 12 % des demandes.
Le ministre de l’Économie Éric Lombard l’assure : « Il n’y a pas d’arrière-pensée budgétaire ». D’ailleurs, seulement 1,3 milliard d’euros ont été consommés sur les 3,6 milliards prévus pour 2025.
Cette annonce a provoqué une vague de mécontentement chez les propriétaires ayant acheté un logement à rénover en comptant sur cette aide. Une inquiétude partagée par les professionnels de l’immobilier qui redoutent une chute d’activité dans un secteur déjà fragilisé. La FFB estime que 100 000 emplois sont menacés. Les professionnels du BTP et de la rénovation envisagent des manifestations et des blocages.
Face à ce vent de panique, plusieurs membres du gouvernement ont assuré que cette pause n’était que temporaire, le temps d’identifier les dossiers frauduleux et d’ajuster le dispositif. Le retour de MaPrimeRénov’ est envisagé au 15 septembre, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. La ministre du Logement Valérie Létard a même évoqué une rallonge budgétaire.
Le gouvernement a également lâché un peu de lest sur les types de travaux concernés par cette suspension. Alors que tous les travaux étaient initialement visés, MaPrimeRénov’ ne sera finalement mise en pause que pour les rénovations d’ampleur. L’aide restera accessible tout l’été pour les travaux “par geste” (isolation, changement de chaudière, etc.) ainsi que pour les copropriétés.
Voici deux conseils si vous craignez de ne pas pouvoir financer vos travaux de rénovation :
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DU NOUVEAU POUR L’ENCADREMENT DES LOYERS
L’encadrement des loyers adopté en Outre-mer…
Les députés ont adopté jeudi 5 juin 2025 une proposition de loi visant à expérimenter l’encadrement des loyers dans les Outre-mer.
Pour rappel, ce dispositif consiste à plafonner les loyers dans les zones dites tendues, où la demande locative est supérieure à l’offre.
… avant d’être suspendu à Paris ?
Malgré son adoption par de plus en plus de communes en France (les 21 communes de Grenoble-Alpes Métropole se sont ajoutées à la liste début 2025), l’encadrement des loyers est une mesure clivante et fortement contestée. En plus des bailleurs qui dénoncent un manque à gagner, de nombreux professionnels de l’immobilier affirment que ce dispositif est inefficace et qu’il décourage les investisseurs, réduisant ainsi l’offre locative.
Lors du Conseil de Paris du 5 juin dernier, le groupe Union Capitale a demandé la suspension immédiate de l’encadrement des loyers à Paris, mais sans succès.
L’expérimentation de l’encadrement des loyers est censée s’arrêter en novembre 2026 dans toutes les communes où il est appliqué ; des parlementaires ont néanmoins déposé une proposition de loi pour le pérenniser. |
OÙ EN EST LE FUTUR STATUT DU BAILLEUR PRIVÉ ?
Annoncé comme un levier pour relancer l’investissement locatif en France, le statut du bailleur privé est un futur dispositif fiscal actuellement à l’étude.
Son objectif est d’encourager les particuliers à investir dans la location en leur permettant d’amortir leur bien à hauteur de 80 % sur 20 ans (les 20 % restants correspondant à la valeur du terrain). Les bailleurs pourraient ainsi déduire chaque année de leurs revenus locatifs un montant équivalent à 4 % de la valeur de leur bien.
En contrepartie, les bailleurs s’engageraient à pratiquer des loyers inférieurs aux prix du marché. Les logements concernés devront également respecter des critères de performance énergétique.
Une réunion de travail s’est tenue le 20 mai 2025 entre la ministre du Logement et plusieurs parlementaires pour avancer sur les contours du dispositif. Le gouvernement souhaite inscrire ce nouveau statut dans le projet de loi de finances pour 2026. Un rapport parlementaire est attendu courant juin pour en préciser les modalités.
LA GESTION LOCATIVE : UN REMÈDE AUX INCERTITUDES DU MARCHÉ IMMOBILIER
Malgré des signes de reprise, le secteur immobilier continue de faire face à diverses turbulences.
Dans ce contexte instable, la gestion locative permet aux agences immobilières de sécuriser leur chiffre d’affaires, grâce à des revenus récurrents et moins sensibles aux fluctuations du marché de la transaction.
Vous ne proposez pas (encore) ce service à vos clients bailleurs ? Bonne nouvelle : vous pouvez externaliser la gestion locative auprès d’un partenaire de confiance.
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